Pourquoi certaines femmes rejettent-elles la contraception hormonale ? La cause de ce rejet est-elle l'"hormonophobie" ? Dans une revue systématique, Le Guen et al. découvrent les raisons pour lesquelles les femmes (et leurs partenaires) choisissent une contraception sans hormone. Qu'est-ce qui a émergé ? Le rejet de la contraception hormonale n'a pas seulement à voir avec la peur des hormones. Les femmes recherchent souvent des alternatives sans hormones en raison des effets secondaires de la contraception hormonale et/ou d'un désir de "naturel".

Les chercheurs ont recherché dans deux bases de données des études sur les raisons pour lesquelles les femmes (et leurs partenaires) rejetaient la contraception hormonale. Les articles provenant d'Europe, d'Amérique du Nord et d'Océanie ont été retenus. Après l'analyse de 42 articles, 8 raisons principales de rejet de la contraception hormonale sont apparues. Ces principales raisons étaient :

• les problèmes liés aux effets secondaires physiques
• une santé mentale altérée
• impact négatif sur la sexualité
• préoccupations concernant la fertilité future
• désirer le naturel
• préoccupations concernant les menstruations
• Peurs et nervosité
• la remise en cause des effets secondaires de la contraception hormonale

Il est important d'inclure les raisons pour lesquelles les femmes choisissent une contraception sans hormones dans les conseils sur la contraception. En outre, il est important d'informer correctement les femmes sur la contraception hormonale. Si les femmes ne sont pas suffisamment informées des effets secondaires de la contraception hormonale, si elles ne sont pas suffisamment impliquées dans le processus de décision et si les effets secondaires ne sont pas pris au sérieux, les craintes possibles vis-à-vis de la contraception hormonale subsisteront.

Référence :

Le Guen, M., Schantz, C., Régnier-Loilier, A., de La Rochebrochard, E. (2021). Raisons du rejet de la contraception hormonale dans les pays occidentaux : une revue systématique. Sciences sociales et médecine, 284. https://doi.org/10.1016/j.socscimed.2021.114247